poids corporel moyen a également augmenté durant la première décennie du xxe siècle, ce qui selon YC Klimentidis (biosatisticiens et généticien de l'université d'Alabama de Birmingham) devrait nous alerter, comme les canaris alertaient les mineurs de la présence de grisou dans les mines au xixe siècle94. L'ensemble de ces tendances95 ne semble pas uniquement pouvoir s'expliquer par des facteurs comportementaux (choix alimentaires, exercice), et appelle une explication et un "déclencheur" environnemental.
Il existe donc maintenant un faisceau de preuves convaincantes que des produits chimiques « obésogènes », toxiques96 ou non, d'origine industrielle et introduit dans l'alimentation, l'eau et l'environnement97 peuvent altérer les processus métaboliques et prédisposer certaines personnes à grossir98,99 Ce sont notamment des produits chimiques ou médicamenteux, ou phytosanitaires.
Perturbateurs endocriniens[modifier | modifier le code]
Un autre changement récent dans l'histoire humaine est la pollution du système endocrinien par des produits chimiques de synthèse. Les perturbateurs endocriniens, et surtout les polluants organiques persistants, ne cessent d'augmenter en nombre et en quantité dans l'environnement et dans l'organisme. Leur capacité à imiter ou à contrecarrer certaines hormones (œstrogènes, testostérone, hormones thyroidiennes, notamment) est démontrée et plusieurs types de preuves les désignent comment des suspects dans cette récente « épidémie » mondiale d'obésité62,100.
En raison de cette accumulation de preuves in vitro, in vivo, et épidémiologiques que ces pesticides, plastifiants, antimicrobiens, et retardateurs de flammes agissent comme des perturbateurs du métabolisme dans l'obésité, mais aussi le syndrome métabolique, et le diabète de type 2, il est maintenant convenu de les qualifier de perturbateurs métaboliques ou du métabolisme (metabolic disruptors)101.
Environnement pharmaceutique[modifier | modifier le code]
Des facteurs iatrogènes (voir iatrogénèse) sont connus. Des psychotropes :
neuroleptiques
antidépresseurs (en particulier les plus anciens, comme les tricycliques, mais aussi la duloxétine)
des benzodiazépines
le lithium
Des traitements hormonaux (dont contraceptifs oraux ou injectables), dont :
œstrogènes
progestatifs
androgènes
Mais aussi certains antiépileptiques et antalgiques neurotropes, des médicaments anti-cancéreux, des antidiabétiques (en particulier les glitazones), certains anti-histaminiques, les corticoïdes, certains dérivés de l'ergot de seigle utilisés
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